AU SECOURS : JE VIE TROP DANS MA TÊTE

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C’est un sujet sérieux, qui en apparence peut faire sourire, mais qui est bien réel. Le trouble de la rêverie est un sujet que j’ai envie d’aborder depuis à peu près un an maintenant, car je me sens touchée et concernée par cela. Je ne suis personnellement jamais allée consulter de médecin pour en discuter, mais en cherchant sur Google si, d’une part le fait d’arriver difficilement à compléter une tâche, associer au fait de préféré vivre dans sa tête, plutôt que dans la vie réelle pouvait être un sujet commun et prit au sérieux ; Qu’elle (n’)a (pas?) été ma surprise de constater que je ne suis pas la seule dans ce cas précis. Et qu’il s’agit d’ailleurs d’une maladie qui elle, n’est pas issue de mon imagination. C’est rassurant.

Je sais que le mot maladie peut faire (très) peur, mais il ne faut pas. Si vous êtes en train de lire cet article aujourd’hui, il est possible que tout comme moi et pleins d’autres, vous vous sentiez concerné par ce sujet. Je sais que nombreux sont ceux qui trouvent cette problématique dérisoire. Je les imagine rire face à la lecture de ces quelques lignes d’introduction, tout en scandant dans leur for intérieur « si tu n’es pas capable de t’appliquer à une tâche, c’est dû à ton manque de discipline et ta fainéantise, et non à un trouble mental ! Toutefois, si cela concerne plusieurs personnes et que même les professionnels, s’accordent à dire qu’il s’agit un sujet bel et bien concret, pourquoi ne pas le prend au sérieux ?

Pour ma part, je vais surtout parler du handicap que cela provoque face au bonheur, et non juste aborder le frein que cela peut créer dans la vie de tous les jours. Car même, s’il est difficile de discipliner son esprit, le corps lui est un peu plus facile à dompter. Et donc se forcer à se créer des routines dans l’optique de piéger son cerveau, est une méthode qui non seulement confère des bienfaits thérapeutiques sur le corps et le mental, mais surtout, cela nous rend moins enclin à la dépression. Car, il est difficile d’abandonner une habitude, qu’elle soit bonne ou mauvaise d’ailleurs. Bref ! Je divague.

Pour des soucis de transparence je préfère aborder ce sujet sans avoir lu d’article(s) avant la rédaction, car je souhaite vous parler de mon ressenti personnel sans avoir été influencer et informer par les conseils et informations rédigés dans les articles . Pourquoi ? Parce que quitte à lire sur un sujet et recevoir des recommandations, autant que se soit directement d’un professionnel. Pour rappel, cette page web est un blog personnel, est non un site internet officiel rempli d’informations 100% véridiques et vérifiés. Je suis ma principale source d’étude.

Voilà ! Maintenant que l’introduction a été faite, nous pouvons rentrer dans le vif du sujet.

C’est toujours une question de temps

Vivre dans sa tête, c’est rêver la vie. Il n’y a certes, rien de plus vraie que la vérité, mais il n’y a parfois pas meilleure sensation qu’une réalité qu’on se choisi. « C’était mieux avant », est une phrase qu’on est tous amené à dire au moins une fois dans notre vie, après constatation que l’instant présent, n’est pas aussi satisfaisant qu’on l’aurait souhaité. Comme pour beaucoup, c’est certainement les échecs, les déceptions et les réalisations douloureuses qui nous ont tous emmenés au pays imaginaire. Cela ne veut pas dire (selon moi), que l’on n’est pas mature, ou que l’on n’entreprend, et n’entreprendra jamais rien. Mais plutôt, qu’à chaque nouveau palier atteint, le chemin s’est fait, avec un pied dans le concret et l’autre dans les songes.

Rien de trop sérieux jusque-là, puisqu’il nous faut bien tous un peu de poussière de fée dans le but de visualiser nos rêves afin d’espérer toucher l’intouchable. Cependant, dans certains cas, chuter de son nuage pour atterrir sur le plancher des vaches, plus de fois qu’il nous semble possible d’encaisser, peut s’avérer douloureux. Suite à ça, on se perd dans nos pensées et on finit par se créer une sorte de bulle où mirages et réalité se chevauchent. Par exemple, on prend une situation qui dans la vraie vie n’a pas tourné à notre avantage, et on la distord encore et encore, de sorte à ce qu’elle corresponde à l’issue souhaité au départ. Sauf, que cela crée une dissonance entre l’instant présent et les faits passés. Et ce n’est pas top !

C’est mieux là-haut !

« Oui, mais sans ça, j’ai du mal à tenir« . Et cela se comprend tout à fait. Il n’y a rien de plus délectable qu’un monde où nous ne connaissons pas l’échec, les peines de cœurs et les accidents. Et c’est là le piège. Bien sûr, nous sommes tous plus ou moins libres de l’entièreté de nos actions, et s’il est plus confortable pour vous de vivre là-haut, ce n’est pas moi qui vous inciterai à ne pas le faire. Personnellement, je pense même que ce mécanisme de défense peu très souvent s’avérer utile, dépendamment du fait qu’il ne s’éternise pas dans le temps. Vivre dans sa tête c’est couper sans s’en rendre compte tout lien sociaux avec le monde extérieur. Je précise que je parle, de la rêverie compulsive, et non des maladies telles que la dépression ou l’agoraphobie. Vous pouvez très bien être assis(e) en terrasse à un bar, et ne pas du tout être conscient du monde qui vous entoure, car bien trop occupé(e) a discuter avec le.a barmaid, attablé(e) au lounge de vos songes, au lieu d’aller directement lui parler.

Mais n’y voyez pas là une critique, nous sommes beaucoup à faire ça. Et la plupart du temps, quand on se retrouve à être plus souvent sur la lune, que sur terre, c’est que notre vie, nos activités, nos décisions et notre entourage ne nous conviennent pas ou plus. Car c’est une chose de day dreaming, mais accorder plus d’attention et d’attachement à des chimères au lieu qu’aux êtres vivant bien réels qui nous entourent, peut s’avérer être nuisible sur le long terme. Car les autres, ne correspondant pas à l’image que nous nous faisons d’eux, se retrouvent êtres les facteurs indirects de notre déception alors qu’ils ne sont même pas au courant eux-mêmes des illusions que nous nous faisons à leur égard. Et c’est pareil, pour des qualités que nous nous attribuions dans nos songes, mais que nous ne cherchons pas à développer dans la vie réelle.

Trop, c’est trop !

Vous êtes-vous déjà senti submergé ? Submergé d’idées, d’objectifs, de résolutions sans pour autant réussir à passer à l’action. Le trop-plein d’ambition, mélangé à l’impatience et la surexcitation due à l’idée de la nouveauté, peut soit nous donner des ailes, soit nous tétaniser. Et on finit par se retrouver tel un lapin pris dans les phares d’une voiture. Eblouie par la visualisation des projets, mais statique, car lestée par l’angoisse de l’échec et de la concrétisation du projet. Ça fait beaucoup pour une seule personne. Non seulement, il nous faut gérer tout ça, mais certes au fur et à mesure que nos idées se développent et prennent vie dans nos têtes, dans le monde réel la croissance ne suit pas. Et c’est comme cela que l’on se retrouve avec vingt idées vielles de plusieurs années, dont dix qui sont géniales, mais uniquement trois en cours de réalisation ou réalisées.

Ce qui est d’autant plus navrant, car nous nourrissons notre estime de nous-même en grande partie, dû aux promesses que nous nous faisons à nous-même et que nous tenons sur la durée. Alors, sommes-nous trop stupide pour ne même pas tenter d’avoir une bonne estime de nous-mêmes ? Si c’était aussi simple, je pense que cela se saurait. Combien sommes-nous à souffrir de cette pathologie ? Je l’ignore. Mais si nous sommes suffisamment, pour pouvoir distinguer deux groupes : ceux qui agissent malgré le trouble et ceux qui sont plus submergés que les autres, il serait intéressant d’avoir les deux points de vue. Même si à mon humble avis, la différence se joue dans la maîtrise et la capacité à feinter l’inexistence de ses rêveries, suffisamment longtemps dans la journée pour ne pas se retrouver à ne rien faire durant les 24 heures qui nous sont données.

Grandes exigences, petites satisfactions

Pour conclure cet article, je vais parler du facteur déception. Mais pas de la déception conventionnelle, celle où tu pensais avoir dix-huit à ton devoir et au final tu as douze et tu es déçu. Ni celle, ou un événement tant attendu ne s’est pas déroulé comme tu l’aurais voulu. Je parle de la déception, présente même dans les moments à priori glorieux. Celles qui te fait quitter l’instant présent, pour te réfugier dans tes rêveries, parce que c’est mieux là-haut. Rien ne peut être plus parfait qu’un songe dont on est le réalisateur, l’acteur principal et le scénariste. Et c’est là le piège. Pour être sincère avec vous, je crois ne jamais avoir été réellement comblée. D’un côté je trouve la vie fantastique, magique et merveilleuse, et d’un autre, je trouve le champ des possibles limités par rapport à ma conception des choses et mes attentes. C’est-à-dire que rien est impossible en soi, mais uniquement selon les dispositions du monde et dans les limites que l’existence nous impose moralement et physiquement. Et parfois je me retrouve très frustré. En faite, j’aurais aimé métamorphoser mes rêves en réalité à l’instant où je les imagine. Sauf que ce n’est pas possible. Et c’est là où le cercle vicieux, prend forme. On commence par se demander, pourquoi on n’est pas mieux né.e ? Pourquoi on n’a pas telles capacités ? Pourquoi la dernière fois qu’on a tenté quelque chose ça n’a pas fonctionné ? Pourquoi lui/elle réussi(e) et pas moi ? Ainsi de suite. Et le fameux « C’était mieux avant » fait son apparition ! Mais qu’est-ce qui était mieux avant au juste ? Il faut pouvoir mettre le doigt dessus, dans le but d’améliorer nos conditions de vie actuelle. Et à force de se répéter ce genre de choses, on finit par habiter dans sa tête. Alors que nos deux pieds sont sur la terre ferme et que nos actions et nos réactions, qu’elles soient le résultat d’événements heureux ou non, ont des conséquences dans l’instant et pour plus tard. Des conséquences qui elles, nous encouragent et nous aident d’une certaine façon, à nous extirper de situations désagréables, qui sont les conséquences des troubles de la rêverie. Vous voyez où je veux en venir ? Tout s’enchevêtre d’une façon sournoise et c’est à nous d’agir de façon encore plus rusée.

Le dilemme se joue, là où le doute persiste. Continuer sur cette voie et favoriser ses rêveries à la vie réelle, ou se donner une chance d’appartenir à la matière et essayer des choses, tout en acceptant d’embrasser les hauts et les bas de l’existence ?

3 réponses à « AU SECOURS : JE VIE TROP DANS MA TÊTE »

  1. Avatar de Nana Coubo

    Merci beaucoup ! Prends soin de toi également !

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  2. Avatar de Maiyghan

    Merci de ton commentaire !
    Ce n’est pas évident en effet.

    Tu as raison, et j’espère que ta positivité va t’aider à t’en sortir.

    Aimé par 1 personne

  3. Avatar de Nana Coubo

    C’est dingue, je me retrouve réellement dans ce que tu dis. En plus de mon anxiété et de mon toc, je vois que je suis pas mal « gâtée ». Sans entrer dans les détails, ce n’est pas tous les jours facile pour moi, manque d’énergie, de volonté aussi alors que j’en avais pas mal auparavant. Pourtant, je reste positive pour la suite.

    Vivre dans sa tête est cercle vicieux en réalité. Merci d’en parler !

    Aimé par 1 personne

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