10 Septembre – La Fermentation Corrosive d’Une Révolution Omniprésente (lettre ouverte au monde)

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C’est l’histoire d’une bataille inéquitable entre les dirigeants d’un pays et ses citoyens. Un seul mot d’ordre pour faire barrage ce dix septembre deux mille vingt-cinq : Ne dépensez rien (en carte bleue) ! N’allez nulle part (sauf urgence) ! Et pour cause, la hiérarchie actuelle mise en place provoque de nombreux sentiments d’injustices et poussent certains militants à faire un pied de nez aux banques et à l’institution établie en incitant et s’interdisant de dépenser à cette date précise.

L’annonce du budget 2026, le gel des prestations sociales, suivi de l’éventuelle suppression de deux jours fériés, a eu l’effet d’une claque présidentiel. De quoi nous faire voir rouge tel un taureau dans une arène face à un drap couleur sriracha. Retour vers le passé ? Pas certain que Robert Zemeckis approuve, pourtant, tout comme à école primaire, dans la cour des grands aussi les bons payent pour les mauvais, et la note est salée.

Cette mobilisation citoyenne a pour viser à court, moyen et long terme : la paralysie et le boycott de certaines entreprises, la démission du président en fonction, la protection des services publics, une justice fiscale, une augmentation du SMIC, une réévaluation de l’âge de départ en retraite, et bien d’autres points dont je vous invite à prendre connaissance dans les sources jointes en fin d’article.

Exiger un travail et une dévotion titanesque, pour un salaire minuscule, ça ressemble grandement à de l’exploitation !

Peinture représentant un homme en costume médiéval plaidant devant un groupe de personnages en habits d'époque, illustrant un moment de confrontation entre un individu et une autorité.

Voir le monde dans lequel je grandis, constaté tous les défauts des institutions, les misères, les famines, les guères, les injustices et la méchanceté, c’est d’une violence inouïe à vivre pour certains d’entre nous, surtout quand on se sent et se sait impuissant. Au vu de mon jeune âge et de mes conditions, je ne suis certainement pas responsable de la misère existante. Et pourtant, chaque jour est un combat, une lutte permanente, face à un adversaire que je n’ai pas choisi et contre lequel je ne fais pas le poids. Nous sommes beaucoup dans cas là, à des degrés différents de gravité. Je sais qui je suis, je sais où je veux aller, mais je ne suis pas sûr d’y arriver pour toutes ces raisons et de nombreuses autres. Ce n’est pas normal, qu’une génération entière (la Gen Z) soit à ce point esseulé, en souffrance et désillusionnée aussi tôt dans la vie. Ma santé mentale décroît au même rythme que celle de la moyenne nationale, or nous n’avons pas les mêmes parcours, et pourtant nous nous retrouvons souvent au même endroit : la salle des désillusions et des maux.

Il est également déconcertant de constater qu’aujourd’hui, atteindre l’objectif qu’on s’était fixé ne suffit plus à changer de ligne de mire. Me concernant, je ne comprends pas quand je vois les reportages, les avancées technologiques, les avancées scientifiques, les investissements, les discours sociopolitiques d’avant et ceux de maintenant, que ce ne soit pas visible comme le nez au milieu de la figure, qu’il y a un énorme problème de forage ascensionnel, sur le plan émotionnel, créatif et spirituel. J’ai la nauséeuse impression que seuls quelques points ont été décidés dignes d’élévation par la moitié d’entre nous, et que tant que le soleil se lèvera à l’est et se couchera à l’ouest, personne ne prendra le contre-pied, d’essayer de changer les choses. Ou peut-être n’est-ce tout simplement pas là que réside l’objectif pour la majorité ?

Quand une cible a été touchée en son centre, il est inutile de chercher à préciser le centre à nouveau. La vie fonctionne comme sur une balance, tout est question d’équilibre et rajouté une pression là où ce n’est clairement plus nécessaire, ni productif et instructif, ne fera que renverser la balance tôt ou tard si on ne prend pas conscience maintenant qu’une pression trop grande est appuyée puis trop longtemps sur des maux qui n’étaient plus, mais qui le sont malheureusement redevenus à force de pression.

Ces dernières années, les avancées technologiques ont fait un bon considérable (I.A, énergies, cryptomonnaies, biologie numérique, etc…) et bien que tout ça soit remarquable, inspirant et dans certains cas très utile, il n’est absolument pas nécessaire de chercher à continuer à assembler autant de temps et d’investissement à commercialiser ou même rechercher le prochain point zéro, car d’autres problèmes plus sérieux nous font face. Alors oui, bien sûr, personne ne parle d’abandonner quoi que ce soit qui existe déjà, mais de prendre plutôt en considération l’équilibre. Si un domaine a une croissance bien plus rapide que tout autre domaine, ce progrès qui est tant recherché, est de toute évidence inévitablement tronquée. Exemple tout bête, j’ai un devoir de niveau universitaire à rendre, mais j’ai seulement douze ans, qui plus est, je souffre de mal nutrition et ce, depuis quinze années consécutives. Nul besoin de trop pousser la réflexion pour comprendre, que mon devoir ne sera pas de très bonne qualité, car mes besoins physiques et moraux ne le sont pas. Pourtant, j’ai l’impression qu’aujourd’hui tout le monde agi (et pas seulement l’état), comme si qu’en plus d’être la dernière des solutions, l’évidence était la moins bénéfique, or que non.

Il est inutile de chercher à ce que le centre de la balance soit un état permanent de la vie, car l’équilibre réside dans la danse d’un extrême à un autre. Il faut uniquement chercher à en être conscient et à être consistant. Mais comme je l’ai dit plus tôt, on a trop appuyé sur un côté de la balance et maintenant, le monde est hors champ.

Et donc, que faut-il pour que tout cela change ? Évidement, tout ne changera pas en un jour, encore moins à notre époque, qui nous offre assez de confort et de divertissement pour nous endormir, mais trop peu d’épanouissements et de sérénité, pour nous satisfaire. Peut-être même que cela n’arrivera pas, je l’ignore. Néanmoins, je pense qu’il est important de se faire entendre, toujours ! Même lorsque le combat semble perdu d’avance. Pas tant pour le résultat, bien que lorsque celui-ci est là, la victoire n’a que meilleur goût, mais surtout pour qu’il soit toujours évident et spontané de pointer du doigt les mauvais traitements qui nous sont affligés, et ce, quels qu’ils soient. Pour que la constatation d’un problème systémique (trop) récurrent et nocif, pousse un jour peut-être à la révolution.

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