Hormis les extravertis et ceux aimant partager leurs espaces de vie (quel qu’en soient les raisons), rares sont les personnes qui optent de gaieté de cœur pour la colocation comme premier choix d’un logement. Primo, on ne sait jamais sur qui on va tomber – qu’il s’agisse des colocataires ou du propriétaire de la location. Deuxio, une bonne entente n’exempte pas des possibles disputes. Mais surtout, on n’a jamais vraiment d’intimité. Bien que ce soit souvent mieux que de vivre chez maman et papa (quoi que ?), on ne peut pas faire tout ce que l’on veut, comme on le veut et quand on le veut. Que l’on décide de vivre avec des inconnus ou des membres de notre famille, la vie en communauté, quelle qu’en soit la durée, n’est jamais chose très simple. Et étant moi-même depuis peu la colocataire de mes trois autres colocataires, je me suis dit que ce serait intéressant pour moi de vous partager mon expérience.
Cet article n’a pas pour but de vous donner des conseils, concernant votre budget ou comment « bien » choisir son logement. Je vais plutôt traiter ici, du « vivre-ensemble » , des aspects positifs et négatifs de la colocation, et de comment les gérer, tout en apprenant comment s’organiser et communiquer avec ses colocataires.
Des personnalités différentes
Il est important de savoir avant toute chose que vivre en colocation, c’est vivre avec et non, vivre contre. De mon point de vue, il est malsain d’essayer d’influencer égoïstement les habitudes d’un(e) de nos colocataires, sous prétexte que son style de vie ne correspond pas à notre propre système de valeurs. Ce que je veux dire par là, c’est que mis à part les conduites factuellement et foncièrement nuisibles à la bonne entente et au respect de tous, telles que : l’impolitesse, la malpropreté ou encore la méchanceté ; et les habitudes qui peuvent s’avérer avoir des retomber négatives sur le bien-être des colocataires, comme par exemples : l’imprudence, la négligence ou encore le gaspillage. À l’exception de tout ça, il est inconstructif de critiquer ou d’influencer consciemment le mode de vie de ses colocataires. Sauf si ceux-ci sont ouverts aux conseils allant dans ce sens.




Pourquoi je pense que ce n’est pas une chose à faire ? Car, comme évoqué plus haut la colocation est rarement un premier choix. Cela veut donc dire que bien qu’étant privé en partie de sa totale autonomie, la location dans laquelle vivent les colocataires, appartient autant à l’un qu’aux autres et vice-versa. Tout en gardant en tête que hiérarchiquement parlant, le locataire est celui à qui appartient réellement le bien.
Il est donc primordial pour tout le monde, de se sentir à l’aise chez soi, tout en ayant conscience qu’on est aussi chez l’autre.
Ces points à absolument clarifier ↓

La Communication
Programmez des moments d’échanges où vous pouvez communiquer sur ce qui vous dérange et ce que vous souhaitez améliorer. Il ne faut ni avoir honte, ni avoir peur de ses colocataires. Tout le monde est au même niveau et votre but commun ce doit toujours d’être de : « vivre en harmonie » .

L’Organisation
Il est très important de bien vous organiser. Que ce soit pour les tâches ménagères, le temps d’écran télé, la parité du planning des visites, les (in)disponibilités de tous, et cætera… Il est idéal d’opter pour un planner dans lequel vous répertoriez et notez tout, afin de visualiser les semaines à venir.

La Propreté
S’il y a bien un point sensé tous nous mettre d’accord, et qui pourtant peut s’avérer parfois être un sujet épineux, c’est bien celui concernant la propreté du lieu et l’hygiène personnelle. De façon crue et brièvement parlant, je dirais que l’objectif est qu’il n’y ait ni odeurs désagréables, ni saletés ou autres pouvant altérer la sérénité du lieu.

La Cohésion
Ce point est très important pour moi, car c’est celui qu’il est le plus difficile de garder de façon stable. Mais qui une fois intégrée, peut rendre la cohabitation vraiment très harmonieuse. Tombé sur de bons colocataires, relève plus de la chance qu’autre chose. Mais il est nécessaire de tout faire pour vivre en ensemble et s’entendre sur ce qui est important.
Chaque maison possède ses règles ! Elles ont été définies par le locataire et le règlement de copropriété si vous en avez signé un. Cependant, en plus de respecter ces dernières instructions, il important que les colocataires créent eux-mêmes leur propre règlement intérieur. Ce dernier doit convenir à tout le monde, et chacun s’engage solennellement à le respecter au mieux. Il est possible d’avoir un écart d’âge plus ou moins élevé avec ceux avec qui on partage notre lieu de vie. Et là encore, il va falloir faire preuve de patience, d’altruisme et de compassion. Certaines mentalités ou idéologies appartenant à une génération spécifique peuvent intriguer la [génération] suivante ou la précédente, et vice-versa. Ou la différence peut concerner les diverses coutumes de chacun, dépendamment du pays d’origine. Si cela concerne, la dernière option, ce sera plutôt au locataire d’accorder les personnalités et faire en sorte que les divergences ne soient pas trop grandes.
La colocation, c’est un peu comme aller dormir chez des cousins avec qui on n’a pas l’habitude de voir souvent quand on est gamin. C’est sympa de passer du temps ensemble, mais n’étant pas habitué à se voir plus que lors des réunions de famille et les anniversaires, les disputes et les malentendus peuvent vite pointer le bout de leurs nez. Mais, on se sent quand même obligé de dormir sur place, sinon, c’est trop « la honte » de rappeler maman ou papa en pleine nuit pour lui demander de venir nous chercher.
Bien aspectés, les avantages à vivre en colocation sont plus qu’intéressants et enrichissants. Et en toute objectivité, tant que tout le monde se sent à l’aise et que le respecte de l’intimité de chacun est le maître-mot, tout devrait aller pour le mieux.


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