
« S’il y a bien une chose que je sais faire c’est, mettre tout en oeuvre pour obtenir ce que je veux. Je n’ai pas été gâté dans la vie et je sais que peu importe mes traumatismes passés, cela n’excuses en rien toutes les vilaines choses que j’ai pu faire. Mais, que l’on accepte ou pas, ce genre de séquelles influent forcément sur le type de personne que l’on devient en grandissant. Depuis mon plus jeune âge, la vie m’a forcé à me confronter à des évènements auxquels je n’aurais jamais pensé pouvoir un jour m’en sortir. Et à vrai dire, je ne pense pas m’en être totalement sorti. Regardez-moi ! Il suffit de me regarder pour savoir que quelque chose ne tourne pas rond chez moi. Mais malgré tout ça…. je trouve que je me débrouille plutôt pas mal, non ? J’ai un emploi, je gagne de l’argent, j’ai un endroit ou me loger et même ceux à qui j’ai fait du mal, finissent par me respecter ou m’apprécier. Alors quel est mon problème ? Huh ! Pourquoi je fais semblant ? Je sais très bien quel est le problème. Et il va falloir que je m’en débarrasse au plus vite, sinon c’est l’inverse qui se passera. » – texte écrit sous la perspective de Mildred Ratched.
Préquels d’une histoire très connue
Ratched, la nouvelle série thriller signé Fox 21 Television Studio (entre autres) est sorti ce vendredi 18 septembre sur netflix, à la fois en Europe mais également aux Etats-Unis. Sarah Paulson, gagnante d’un Emmy Awards y tient le rôle principal de Mildred Ratched, une infirmière travaillant à l’hôpital psychiatrique de Lucia en 1947, en Californie du Nord et dont les méthodes sont quelque peu particulières. Il s’agit là d’une création d’Evan Romansky et Ryan Murphy. La première saison se compose de huit épisodes d’à peu près 1 heure. Cette série, ou plutôt ses créateurs, la revendique comme étant les évènements antérieurs qui ont fait que mademoiselle Ratched, soit devenue l’horrible infirmière qu’elle est dans le célèbre film de Miloš Forman, adapté du livre éponyme de Ken Kesey : Vol au-dessus d’un nid de coucou. Film et livre que je n’ai ni vu, ni lu. Cependant, cette série m’a rendu curieuse de ces deux précédentes oeuvres. Je ferais de mon mieux pour regarder le film le plus tôt possible, et si nécessaire et si ça vous tente, je vous ferais peut-être une petite critique commune des trois oeuvres.





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Les points forts !
Choix des acteurs
Sarah Paulson, Sharon Stone, Finn Wittrock, Cynthia Nixon… et pleins d’autres. Je ne connais pas tout le casting de cette série mais ils ont tous fait un travail remarquable. Chaque émotion est parfaitement bien retranscrite et leur présence scénique est splendide. Notamment pour : Sarah Paulson qui tient le rôle principal. Mais également pour Sharon Stone qui tient le rôle Lenore, une sorte de Cruella d’enfer richissime et fantasque et aussi Sophie Okonedo qui joue un rôle difficile, mais qui le fait superbement bien.
La colorimétrie
Certes, cette série à quelques petits couacs, mais la colorimétrie n’en est pas un. Chaque scène, sans exception, est agréable à regarder. Que ce soit les couleurs d’une salle d’attente, la couleur des aliments présents dans une assiette, la couleur des costumes, les bureaux, les chambres, les paysages, etc. Et j’en passe. Tout est beau ! Et tout est très vert. Le vert est la couleur prépondérante à chaque épisode. Pourquoi le vert ? Je l’ignore. Peut-être à cause de l’expression « vert de peur » ?
Les costumes
Ils sont superbes. Et aucun cheveu ne dépasse des coiffures. À l’instar de ce qui se passe dans cette petite ville de Caroline du Nord, tout est en ordre niveau costumes.
Les décors
Les costumes, les décors et la colorimétrie, tout a été parfaitement travaillé et ça se ressent. Ceux qui se sont occupés de ces tâches ont fait du bon boulot.
La mise en scène
Les plans-séquences, les zooms, les arrêts sur images, les montages, le mouvement de la caméra, en gros, tout ce qui concerne le côté technique et la réalisation, a été mené d’une main de maitre.
Quelle bonne surprise de voir des acteurs tels que : Charlie Carver (Porter Scavo dans la série desperate housewive) ou encore Brandon Flynn (Justin Foley dans 13 reasons why). Ce ne sont pas des acteurs que j’ai l’habitude de voir, particulièrement dans ce genre de rôles là. Brandon Flynn par exemple, est drôle et macabre dans son personnage de Henry Osgood.






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Points
Prévisible
Ce n’est qu’au 3e ou 4e épisode que l’on découvre la raison de la venue de Mildred dans cet hôpital, mais comment dire… c’était couru d’avance. L’intrigue ne laissait pas beaucoup d’autres issues que celle-là. La série a un très bon rythme et même si le scénario n’est pas toujours plausible à mes yeux, ça reste acceptable et intéressant à regarder. C’est un peu cynique, souvent drôle, mais malheureusement trop souvent prévisible. Il y a également quelques scènes de meurtres et d’autopsies qui peuvent choquer. Ça n’a pas été mon cas, mais je vous préviens. Après tout cette série est interdit aux moins de 16 ans.
faibles
Tirer par les cheveux
Au bout de quatre épisodes, les événements s’enchainent de façon un peu grotesque et non structurée. Il se passe beaucoup de choses en peu de temps. Rien de difficile à suivre, mais un peu trop gros pour continuer à prendre cette série au premier degré. J’espère que cette saison ne sera pas la seule et unique, et qu’une deuxième est en production ou le sera très bientôt. N’oublions pas qu’il s’agit là des préquels d’un personnage qui existe déjà. Donc tout ne devrait pas être réalisée de façon décousue et devrait au contraire suivre une certaine logique.