CRITIQUE DE SERIE : LA CASA DE PAPEL – SAISON 5 (PARTIE 1)

LE RECIT ! Découvre Diamant, le nouveau personnage de la Casa De Papel !


(critique page 2)

* BOUM *

C’était quoi ça encore ? Une explosion ?

Les quelques otages encore présents paniquent et les braqueurs s’agitent et hurlent dans tous les sens. Il est en train de se passer quelque chose de terrible à côté.

Je sais ce que tu es en train de te dire : Bordel de merde c’est quoi cette fin ?!! Ouais ! Moi aussi, je ne l’avais pas vu venir. Le plan était simple pourtant, faire fondre le plus d’or possible et s’en sortir avec toute l’équipe. Mais il a fallu que cette garce d’Alicia décide de faire son travail jusqu’au bout, alors que dans sa propre équipe, tout le monde lui a tourné le dos ! Ce n’est pas ce que le professeur avait prévu. Au fait, moi c’est Diamant et je fais partie des otages. Seul le professeur sait que je suis là, les autres l’ignorent et doivent normalement l’ignorer jusqu’au bout. Le professeur m’appelle « Le plan Warner » je suis l’otage parmi les otages censé apaiser les troupes et créer des liens d’amitié au cas où un procès voit le jour. De cette façon, si les otages sont appelés à témoigner, mon travail au corps effectué lors du braquage devra faire ses preuves à ce moment-là. Tu vois où je veux en venir ?

Je sers de contre balancier. Et vu que j’ai en ma connaissance plus d’informations qu’il n’y paraît, tout ce qui peut jouer en faveur de l’équipe, je l’utiliserais ! Et ça sera vite vérifiable. L’objectif ? Détruire le statut de monstre que le Colonel Tamayo essaie tant bien que mal de leur coller à la peau. En gros, je dois faire passer les gros méchants loups pour des gentils p’tits agneaux. Une tâche pas facile, mais tout à fait réalisable. En plus, les otages ont tout aussi peurs de ceux qui se trouvent dehors… tu sais, ceux censés leur sauver la vie.

Je garde tout pour moi, je n’ai pas le choix, personne n’est censé savoir que je suis là, mais j’ai analysé pas mal d’erreurs depuis le début de ce second braquage. Et bien sûr, c’est dans celui-là que j’ai atterri. Il n’avait pas besoin de moi dans le premier ? Qu’importe ! Leurs petites amourettes sont en train de tout gâcher. Ou en tout cas ont fait foirer, plus de 40 % du plan initial. Mon père me l’avait toujours dit et j’étais persuadé qu’un braquage de cette envergure serait réalisé par des professionnels qui le savent également « On ne peut pas, au nom de la paix avoir un flingue dans une main et espérer ne pas être menacé en retour. » Dans ce cas de figure, quelle que soit l’autorité qui se trouve devant toi, elle n’hésitera pas à te tirer dessus, même si ton discours est celui de Martin Luther King Junior. Et elle fera toujours en sorte de ne pas uniquement te blesser toi, mais aussi ton âme et surtout ceux que tu aimes. Te détruire morceau par morceau, et faire des confettis de toi, voilà ce qu’ils veulent tous. En vrai, ils s’en tapent un peu billets. Ce qu’ils veulent, c’est exposer leur puissance, de quelque manière que ce soit.

Bien que Palerme soit en partie responsable de tout ce carnage, lui, Lisbonne, Helsinki et Bogotá sont les seuls qui me semblent plus ou moins bien suivre le plan et garder la tête sur les épaules, malgré tous ces imprévus. C’est vraiment le chaos ici ! Ça sent la fin ! Et tu sais quoi ? Je ne donne pas cher de notre peau, à nous aussi les otages. Ceux dehors, sont capables de tout faire sauter, tout ça pour quelques tonnes d’or et une honte nationale. On voit où se situent leurs priorités.

Cr. TAMARA ARRANZ/NETFLIX © 2020

Tout est sombre ici, la lumière ne passe même plus à travers les fenêtres. Le chantier qu’est devenu cette banque, ressemble fortement à celui présent dans nos esprits. Tout s’écroule petit à petit. C’est tellement surréaliste à quel point ça se passe mal, qu’on aurait dit que ce n’est pas réel. On se croirait dans une putain de série Netflix. Sauf que là, c’est bien vrai. Si ce n’était pas vrai, il ne se serait pas passé tout ça. Dans les séries, ça finit pratiquement toujours bien. Mais là ! Là, j’ai l’impression d’assister à la déchéance la plus organisée d’Espagne. Nous sommes des personnages en cartons et cette banque est en train de s’enflammer telle une vulgaire maison de papier. Le braquage le plus coûteux de l’histoire, à la fois pour les braqueurs et les autorités… quelle ironie.

Ma Martinique me manque. Qu’est-ce que je fous là putain ? Avec un Arturo de plus en plus insupportable et des tirs de M16 toutes les deux minutes, il y a de quoi péter les plombs !

Ça sent la fin. Et bien que je sois triste pour tout ça, une part de moi est tout de même fière d’avoir pu assister et participer à ma façon, à tout ça de l’intérieur. Les vies humaines que les autorités sont prêtes à perdre au nom de la loi, c’est à la fois affligeant et stupéfiant de le constater de ses propres yeux. Mais si je survis, je saurai dorénavant. D’ailleurs, en y pensant, je suis étonnée de constater le manque d’intérêt total du président, qui n’a pas une seule fois daigné se déplacer ou faire un communiqué.

Cette boule que j’ai au ventre et qui ne cesse de grossir, elle est réelle. Tout ceci est plus que réel ! Et ça fait peur. Normalement, je ne suis pas une voleuse. Et bien qu’être riche soit l’un de mes fantasmes, porter sur mes épaules le poids de la panique et de la paranoïa, n’en ait pas un. Rien que de penser au fait d’angoisser des nuits et jours durant, sur ma possible arrestation, me donne des sueurs froides. Mais c’est en partie aussi pour ça, que j’ai accepté ce rôle muet. Être là sans être là, ça me paraissait être le plan idéal. Intervenir au moment opportun, et faire ce que je sais faire de mieux, c’est-à-dire convaincre, ça semblait si simple. Mais on dirait bien que j’avais tout faux.

Je ressens des émotions contradictoires. Pourquoi est-ce qu’une part de moi reste malgré tout drôlement excitée par ce braquage ? Et puis merde ! Je veux participer moi aussi ! Je veux qu’on s’en sorte, ceux qu’ils restent et moi. Et je veux surtout éviter de me prendre une balle perdue en pleine tête. Mais je ne peux pas rester planter là les bras croisés. De toute évidence, avec les récents événements survenus, apporter mon aide ne fera pas de mal au professeur. Il m’a aussi engagé pour ça de toute façon. Avec mon parcours criminel, mon doctorat en psychologie et criminologie, et le fait que je ne me sois jamais fait prendre ; je peux manipuler ceux qu’il faut et comme il le faut. C’est un risque que je dois prendre !

  • – Excusez-moi ?
  • – Non, toi assis ! C’est pas le moment ! M’aboie dessus, Denver.
  • – Est-ce que je peux vous parler en privé ? C’est extrêmement important Denver, je vous en prie, croyez-moi ! 30 secondes. Juste 30 secondes.
  • – 10 secondes ! Viens ici !

Il me tire par le bras et m’emmène dans un coin isolé de la banque. Tous les muscles de son corps et de son visage sont crispés et je vois à son visage qu’il a pleuré. Les traces de ses larmes sont encore visibles. Constater ça me fait angoisser tout à coup. Je sens bien que le moment est extrêmement critique, mais je ne le montre pas. Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais.

  • – Qu’est-ce qu’il y a ? Une phrase courte, parce que sinon je te remets à ta place, illico presto !!
  • – Je voudrais parler au professeur. Dites-lui, que c’est Diamant qui lui demande.

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